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Le Pôle culturel

Un lieu dédié aux talents de ce territoire

Cette terre du Limouxin est pétrie de talents. Des passions transmises de génération en génération qui projettent le rayonnement de ce territoire bien au-delà des frontières de l’Hexagone. Cette dynamique culturelle et associative se devait d’avoir une vitrine ambitieuse au service de la population mais également tournée vers l’extérieur afin d’amplifier un véritable levier touristique et économique.  Cette vitrine se situera sur l’ancienne «Tuilerie» et devrait être terminée dans 36 mois.

Dès 2009, avec l’acquisition de cette friche industrielle étalée sur près de 6 hectares en plein cœur de Limoux, la Communauté de communes avait déjà saisi une belle opportunité : 17 000 m² de bâti, pour seulement 450 000 €. Aujourd’hui, le bâtiment désigné sous le terme «Tuilerie» révèle en réalité un ensemble architectural particulièrement hétérogène, fait de multiple entités accolées ou imbriquées, qui peuvent être indépendantes ou solidaires structurellement selon les cas, et auxquelles s’ajoutent ponctuellement des extensions.

Les époques de constructions s’étalent du début du 20e siècle jusqu’au 21e siècle. Pour mémoire, l’ancienne tuilerie avait été construite après la première guerre mondiale par la famille Fiorio. Au plus fort de son activité, 500 personnes travaillaient sur le site et produisaient près de 27 millions de tuiles par an. La majorité était consacrée au marché français. Une partie était également vendue en Espagne.  Le projet de Pôle Culturel sur ce site a grandement inspiré l’architecte du projet, Jacques Ferrier (lire ci-dessous).

Une salle de spectacle de 1200 places

« Je voulais que ce lieu culturel rayonne le plus loin possible en s’appuyant sur l’existant. De cette ancienne tuilerie on gardera le bâtiment de broyage, les silos pour leurs silhouettes et le bâtiment des laboratoires. Cette grande cathédrale de briques deviendra la médiathèque. Elle sera ouverte sur la grande place de la Tuilerie qui sera la clef du succès de ce lieu. Elle sera un peu moins grande que la place de la République et desservira les autres bâtiments (photo en haut de la page). Ces derniers abriteront l’école de musique avec une structure pont résolument contemporaine, sur pilotis, posée sur un bassin (photo ci-contre à gauche), reliée à un auditorium, puis une salle de spectacle avec ses 1 200 places (2000 m2). »

À ses côtés, une médiathèque (photo ci-contre à droite) de 1 400 m² a été imaginée ainsi qu’un auditorium de 250 places qui accueillera les scolaires et les associations. L’école de musique sera également transférée sur le site avec une salle d’enseignement et une salle d’orchestre.

Ce lieu dédié aux talents de ce territoire est autofinancé pour partie par l’intercommunalité à hauteur de 10 M€, 5 M € sont alloués par l’État, la région et le département, pour les 5 M€ restants, la Communauté de communes a recours à l’emprunt pour un coût total de 20 M€. Une opération prévue de longue date, dix ans exactement pour ne pas compromettre les finances intercommunales et les projets à venir comme les deux maisons médicales… « Il faut bien expliquer que notre gestion anticipée de ce gros chantier nous permet d’être sereins sur nos finances. Nous préparons l’avenir sans augmenter les taux d’imposition de nos concitoyens » souligne d’ailleurs le Président de la Communauté de communes.

une inspiration "made in limouxin"

Dans ses colonnes, la Dépêche du Midi avait comparé ce projet de la Communauté de Communes au musée Guggeheim de Bilbao et ses conséquences bénéfiques sur la ville espagnole mise à mal par la crise industrielle des années 1980. Une analyse peut-être pas si exagérée que ça, tant l’œuvre présentée par l’architecte d’origine Limouxine, Jacques Ferrier, est de toute beauté. Nul doute à présent que des touristes souhaiteront faire étape en Limouxin juste pour voir ce monument.

Cette structure permettra également l’accueil de congrès nationaux, d’expositions internationales, ou locales, portées par les associations d’ici ou d’ailleurs. Pierre Durand, le Président de la Communauté de communes, soulignait d’ailleurs à l’occasion de la 7e édition du festival Cuivrée Spéciale, en mai dernier,  « La complémentarité entre l’événement festif et l’existant économique ». Et les chiffres sont éloquents : « Le tourisme représente 150M€ pour notre territoire et 700M€ pour le département chaque année. Un visiteur qui vient dans le Limouxin dépense en moyenne 55 € par jour. »

« Vivre et travailler ici »

Une complémentarité soulignée également par Rémy Fort, le président de la Cave Anne de Joyeuse, qui côtoie toute l’année ces valeurs de terroir, de culture, de lien social, et d’économie. Les visiteurs sont, eux, fortement attirés par cette riche culture. Parfois, certains de ces touristes décident même de s’installer et de vivre dans ce magnifique coin de l’Aude.
 « De plus entre 2009 et 2025, notre population va croître de plus de 30%, poursuit Pierre Durand, et avec le Parc Régional d’Activité Economique, nous allons également accueillir de nouvelles entreprises.  L’intercommunalité permet ainsi d’être en avance sur les besoins d’un territoire afin d’inviter les gens à venir vivre et travailler ici.»

Dernier point, et qui n’est pas neutre au niveau des retombées économiques, ce projet va également bénéficier aux entreprises locales des secteurs de la construction et du BTP. 

L'architecte

Jacques FERRIER. L’architecte-ingénieur, diplômé de l’École centrale de Paris en 1981, est né à Limoux et n’oublie surtout pas sa tendre jeunesse et ses amis.  « Construire chez soi, sur les lieux de son enfance, c’est émouvant », explique-t-il.

Le célèbre architecte a créé sa première agence dans la capitale en 1990, et enchaîne depuis des réalisations prestigieuses  comme le pavillon France de l’Exposition universelle de Shanghai en 2010. Le design des 57 gares du Grand Paris et de la région Ile-de-France, ou bien le nouveau siège social du Groupe Hachette, c’est encore lui.

« Ce projet urbain ne sera pas isolé et perméable, il sera relié au reste de la cité par trois sorties… Dans un deuxième temps, un jardin sur les bords de l’Aude réunira le nouvel écoquartier de Saint-Antoine à la place de la République. Vous le voyez, ce projet d’exception, unique dans sa conception de façade filtre et dans l’expression de matière innovante avec de la terre cuite fixée sur des structures en métal pour rappeler l’histoire de ce site », conclut cet esprit brillant.

Projet cofinancé par le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural
L’Europe investit dans les zones rurales

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